Thématique
L’humour corse
Formule
160 pages
Périodicité
Quadrimestriel
Détails
Dimensions : 20,5 x 26 cm
Poids : 500g
L’identité de la Corse est au cœur du débat institutionnel qui anime le landerneau politique depuis des décennies. Mais sur quels critères se baser pour définir correctement l’identité d’un territoire ? Sur son histoire, sa langue, sa culture ? Et pourquoi pas sur sa manière de se vêtir ? C’est le pari qu’a tenté de relever l’une de nos contributrices en allant sonder les penchants vestimentaires de l’homo-corsicus en région ajaccienne et en cherchant à comprendre ce que notre manière de porter l’habit disait finalement de nous.
Loin de ces contingences vestimentaires, les personnes que nous avons rencontrées sur le port Charles-Ornano à Ajaccio ont consciemment choisi de tourner le dos à notre société consumériste pour venir s’installer, à l’année, sur leurs petites maisons flottantes où les dressings et le superflu n’ont pas vraiment leur place. Nous avons découvert une autre manière d’habiter l’île, loin de l’agitation citadine, mais sans vraiment larguer les amarres pour autant.
Curieux, nous avons poussé notre navigation aux quatre coins de l’île pour mieux appréhender justement notre façon d’occuper la terre et d’y bâtir nos lieux de vie qu’ils soient urbains ou ruraux. Architectes, géographes, urbanistes, philosophes se sont succédé pour nous apporter leur expertise et leur analyse sur l’habitat en Corse.
Nous avons également convoqué quelques experts en macagna et sciabulatte pour essayer de comprendre la nature et les ressorts de l’humour corse. Y a-t-il d’ailleurs un humour corse, comme il existe un humour juif ou belge ? Si tel est le cas, celui-ci est-il constitutif de notre identité ? Nous serions tentés de le croire même si sa dimension universelle n’est pas forcément acquise pour nous permettre de l’exporter facilement au-delà des frontières de l’île. En attendant, nous ne boudons pas notre plaisir en maniant l’autodérision entre nous et en convoquant l’humour à chaque fois que nous en ressentons l’envie ou le besoin. Si possible et surtout aux dépens de nos gentils « pinzutti » qui nous rendent visite l’été venu et cherchent vainement à démêler le vrai du faux dans nos propos. Sans doute, une manière pour nous de nous détendre, de nous (re)connaître et de nous protéger par le rire !