Par Morgane Quilichini
Photographies Jean-Christophe Attard
Un long ruban, de quatre-vingts kilomètres par dix, délimité au nord par le Golu, au sud par la Solenzara et à l’ouest par les massifs de la Castagniccia et du Renosu… Bande littorale de laquelle on ne voit que rarement la mer, pays de culture resté longtemps en jachère, terre de richesses et de confrontations, d’ancrage et de fracture… Quì redécouvre cette parcelle de la Corse, autrefois infestée de moustiques aujourd’hui aux prises avec une urbanisation galopante, qui hésite parfois à regarder son passé récent dans les yeux, mais qui poursuit, bon gré mal gré, son développement.
«
Il y a une culture
dans la jeunesse que je n’avais jamais vue avant. Ils sont passionnés, ils ont le bagage, mais il leur manque l’essentiel
»
La Plaine orientale est une terre de contraste qui présente, pour celui qui s’y rend en étranger, le visage d’une interminable ligne droite passant d’une commune à une autre sans interruption, dans un flot continu où se succèdent les maisons cossues, les immeubles bas, les lotissements flambant neufs, les zones industrielles lépreuses, les supermarchés, les petits commerces un peu kitsch, les vestiges d’autres époques, les restaurants et les résidences touristiques.
Autour de cette route – autrefois RN198 aujourd’hui RT10 – les populations se sont agrégées durant les dernières décennies. Corses de souche, rapatriés d’Algérie, ouvriers marocains… composent la démographie d’un territoire qui cache son jeu. […]
Durée : 18:31
Une bande de terre à l’histoire millénaire et parfois chaotique, à la fois territoire de richesses et de confrontations, lieu d’ancrage et de fracture, où les paradoxes et les époques s’empilent. Bienvenue enPlaine orientale.
Reportage : Jean-Christophe Attard et Morgane Quilichini; Mixage : Jean-Christophe Attard; Voix off : Léa Eouzan Pieri.
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