Par Beata Peresson-Borkowska
Recours au point médian, mots épicènes, féminisation des noms,
accord de proximité ou de majorité… Alors que certains Français
voudraient faire progresser l’égalité entre les hommes et les femmes en prônant l’écriture inclusive, une Polonaise s’invite dans le débat, à travers une lettre adressée à la langue de Molière. Avec amitié et bienveillance.
Chère langue française,
Toi, qui, avec tes accents, tes virgules, tes liaisons, tes élisions et tes exceptions… m’as séduite au point que je lie mon destin au tien. Toi qui sais écrire le son [o] de cinq façons différentes, voire plus ! Toi, enfin, qui es de genre féminin, tu nous aurais réservé, à nous les femmes, une place subalterne dans ton lexique et ta grammaire ?
On te le reproche trop souvent. On t’accuse même d’être dépositaire de l’inégalité entre les hommes et les femmes, de cultiver la misogynie dans une société qui essaie de s’en défaire. Alors, on s’attaque à toi et on te réécrit avec cet outil joliment baptisé d’« écriture inclusive ».[…]
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