Reportage de Morgane Quilichini & Jean-Christophe Attard
Les mêmes rites, la même langue, les mêmes codes.
Une histoire commune, transportée de là-bas à ici. Et ici, transposer ce qu’ils ont connu là-bas. Ils le disent tous : la Corse et le Portugal ont des traits, des parfums, des cœurs qui se ressemblent. Et c’est pour ça qu’ils s’y sentent bien.
A comunidade portuguesa abre-nos as portas*.
«
C’est cette fraternité qui leur a permis à tous de trouver du travail en quelques jours, un logement en quelques mois et de quoi faire venir leur famille, restée au pays en attendant
»
Les joues rougies et les cheveux collés sur le front, au son des guitares et des accordéons, ils ont dansé le rancho pendant toute la soirée. Les plus jeunes ont ouvert le bal, les ados ont suivi, les adultes ont conclu. Il est minuit passé et enfin, ils s’asseyent. Autour des tables ou appuyés au comptoir, les autres auront passé cette même soirée à discuter en enchaînant les bières ou les sodas. Pas un mot n’aura été échangé en français. Ils recommenceront le lendemain, avec plus de musique, plus d’amis et plus de bruit, pour fêter dignement la Saint-Jean. Il y aura des kilos de sardines grillées et une gigantesque marmite de soupe, de longues tables alignées et des tambours grands comme un homme.
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Sur l’île, ils représentent la deuxième communauté issue de l’immigration. Les plus anciens sont arrivés dans les années 1970 quand leur pays tentait de se débarrasser du dictateur Salazar.
À partir des années 2000, une autre vague a suivi, économique celle-là. Parce que le prix de la vie augmentait et que les salaires ne suivaient pas, ils ont été nombreux à partir chercher ailleurs le bonheur et l’argent. Une vie meilleure.
*La communauté portugaise nous ouvre ses portes.
Dans ce premier épisode de notre série « Communauté de destin », nous sommes allés à la rencontre des Portugais qui ont choisi de travailler et de vivre en Corse, où ils semblent avoir trouvé une sorte d’équilibre entre modernité et tradition, entre communauté et intégration.
Reportage : Morgane Quilichini et Jean-Christophe Attard ; Voix off : Jean-Christophe Mazzoni ; Réalisation : Jean-Christophe Attard
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