« Vous vous rendez compte qu’à 23 ans nos conversations tournent autour du prix de l’immobilier et de la possibilité que l’on aura – ou pas – d’acheter un jour un appartement dans la ville où on est né ? » Katia Sanguinetti est designer graphique à Ajaccio et ce constat qu’elle fait reflète un peu le climat dans lequel baigne toute une génération. 

Les « Z », ceux nés au tournant du millénaire, un smartphone dans une main, Internet et les réseaux sociaux dans le sang, qui ont ringardisé Facebook, jamais vu une VHS ou rembobiné une cassette audio à la main. 

Ceux qui aujourd’hui sont en train de devenir les adultes de demain, et que les « vieux » nés quinze ou vingt ans plus tôt, observent sans les comprendre. « Toutes les générations disent que celle d’après fait n’importe quoi », affirme Orelsan, mais la fracture entre les avant et les après 2000 a toujours semblé plus grande et plus infranchissable. […]