Par Morgane Quilichini
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Né Antoine Paul André Faggianelli en 1887 à Ajaccio, l’homme fut
une figure du cinéma muet. Proche de Sarah Bernhardt et d’Abel Gance, sa brillante carrière ne l’a pourtant pas empêché de tomber dans l’oubli. Un homme travaille à le ressusciter.
«
Un jour, il joue au Grand Café Napoléon devant un parterre d’amis et d’habitués qui lui font
un triomphe
»
Quand Jean-Pierre Mattei fonde l’association La Corse et le cinéma, le 7e Art n’a pas encore un siècle d’existence et surtout, il n’occupe pas, au sein de la société, la place qu’on lui connaît aujourd’hui. « C’était en 1983 et nous nous donnions comme objectif de créer une ciné-vidéothèque régionale. Nous voulions répertorier, inventorier et faire connaître tout ce que la Corse avait apporté au monde du cinéma. »
Vaste programme. Qui commence nécessairement par un inventaire, tout aussi vaste. Et parce qu’il faut bien partir de quelque part, Jean-Pierre Mattei choisit de s’attaquer d’abord au cinéma muet. Dans ce registre, il a déjà répertorié Charles de Rochefort « qui était un Guelfucci de Corte » et bien sûr, le Napoléon d’Abel Gance, tourné en 1927. « À part ça, à part Bonaparte et Tino Rossi, on m’avait dit qu’il n’y avait pas eu grand-chose en Corse… » Mais Jean-Pierre Mattei creuse plus profond « et en fait, sourit-il, il s’est avéré que dans les années 20, l’île a connu une forte actualité cinéma-tographique, qui s’est un peu arrêtée avec l’arrivée du cinéma parlant et la Seconde Guerre mondiale ». Une histoire courte donc, « mais une histoire quand même ». Au cœur de laquelle apparaît Gabriel de Gravone. […]
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