Reportage de Jean-Christophe Attard
Quand la nuit tombe, ils sont là, presque invisibles pour nous
et pourtant bien présents pour ceux qui les attendent déjà dans l’obscurité d’une ville dont on vante souvent la douceur de vivre.
En suivant les bénévoles de la Croix-Rouge pendant une semaine, nous avons découvert l’autre visage d’Ajaccio, celui des sans-abri et des nécessiteux que la précarité rattrape à grands pas. Nous avons surtout découvert l’engagement d’hommes et de femmes qui ont décidé de consacrer une partie de leur vie aux autres.
«
Après des années passées à côtoyer la misère, Christine et Gaby n’ont plus le temps d’avoir ce genre d’états d’âme. Elles sont juste là, présentes, bienveillantes et utiles
»
Je suis né à Ajaccio, j’y ai grandi, j’y travaille aujourd’hui et j’y élève mes enfants. En toute objectivité, je peux donc dire que je connais bien ma ville. Pourtant, une semaine passée avec les bénévoles de la Croix-Rouge aura suffi à ébranler cette certitude. Non pas que je me figurais naïvement une cité radieuse, sans anicroches ni précarité, mais happé comme beaucoup par mon quotidien, je n’avais pas mesuré à quel point pouvaient se chevaucher deux réalités si distinctes en un même lieu. Enfant du Casone, je savais déjà que ma ville n’était pas exactement celle d’un enfant des Cannes ou des Salines, mais j’étais loin d’imaginer le fossé qui séparait deux mondes, deux villes qui se côtoient, mais ne se voient pas.
Vendredi soir 19h, le rendez-vous m’est donné au local de l’aide alimentaire, quartier Saint-Jean, par Christine Giannesini, responsable de la délégation territoriale de la Croix-Rouge de Corse-du-Sud
depuis 2015 et présidente depuis 2020. Le premier contact est direct, convivial et sans chichi, à l’image de Christine. Elle me présente ses acolytes du soir : Gaby, bénévole et trésorière infatigable, et Sandy, jeune maman tentée par le bénévolat humanitaire pour qui c’est une première également. […]
Durant une semaine, nous avons suivi les bénévoles de la Croix-Rouge à Ajaccio. Nous avons découvert un autre visage de la ville, celui des sans-abri et des nécessiteux. Nous avons surtout découvert l’engagement d’hommes et de femmes qui ont décidé de consacrer leur vie aux autres.
Reportage et réalisation : Jean-Christophe Attard
Portfolio
Photographies & Texte Marcel Fortini
Grand angle Société
Reportage de Jean-Christophe Attard & Susy Alamercery
Agence Totem
Les jardins de Bodiccione,
Boulevard Louis Campi, Bat C1
20090 Ajaccio
04 95 21 05 19
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