Par Morgane Quilichini
Photographies Jean-Christophe Attard
Cette question, même les habitants nous l’ont posée, en voyant débarquer photographe et journaliste dans leur village. Et en réalité, c’est cette incongruité apparente qui justifie à elle seule que l’on s’y rende, que l’on parte à la rencontre de ceux qui y vivent. Parce que oui, malgré les apparences, à Ponte-Leccia, il y a une Histoire, une mémoire et une identité.
«
Les gens se disent, “ c’est pas possible, on peut pas être de Ponte-Leccia.
Et pourtant, on est d’ici nous ! ”
»
Le sondage est facile et la statistique ne demande aucune compétence en calcul. À la question « Êtes-vous déjà passés par Ponte-Leccia ? » la réponse sera « oui », dans tous les cas.
Dans l’imaginaire collectif insulaire, Ponte-Leccia c’est deux lignes droites, un supermarché, un rond-point et suffisamment de stations-service pour approvisionner toute la Corse en carburant. Il y a quinze ans, les humoristes Tzek et Pido en avaient fait une macagna*. Dans la réalité, il y a un peu de cela, il faut le reconnaître. Mais il y a aussi – il y a surtout – des gens qui y habitent et qui y travaillent, qui conduisent leurs enfants à l’école et font leurs courses. Des gens qui y sont nés et d’autres qui y mourront sûrement.
« Les gens se disent, “c’est pas possible, on peut pas être de Ponte-Leccia”. Et pourtant, on est d’ici nous ! » Mélanie Simonpieri rigole, et elle a raison. Derrière le nœud routier qui distribue la circulation dans tout le département, derrière le trafic des voitures et des camions, derrière les boulangeries où on s’est tous arrêté au moins une fois pour acheter un sandwich entre Ajaccio et Bastia, il y a un lieu de vie. Et des vies. […]
Grand angle Société
Reportage de Jean-Christophe Attard & Susy Alamercery
Fiction
Par François-Xavier Dianoux-Stefani
Illustrations : Marie-Caroline Andreani
Agence Totem
Les jardins de Bodiccione,
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