Propos recueillis par Eva Mattei
Photographies www.bernardvoyer.com
À force d’arpenter les pôles, de tutoyer les plus hauts et froids sommets de tous les continents, l’enfant de Rimouski, qui voulait grimper dans les arbres pour voir plus loin, est devenu un sage. D’aventure en aventure, son corps et son esprit ont tissé avec l’hiver d’intimes liens dont il ne se défont pas même en Corse. Rencontre…
«
Mes parents ont vu très tôt en moi le désir de connaître l’hiver
»
Quì / « Géonaute », aventurier, passeur de rêves… Où vous situez-vous en tant qu’explorateur ?
Bernard Voyer / Je suis un peu tout cela à la fois. Dès mon enfance, j’ai eu soif d’aventure, même si je n’ai pas su de suite que j’en ferais un métier. À cinq ans, je ne connaissais pas encore l’existence de l’Everest, mais j’étais déjà fasciné par l’horizon. Je suis natif de Rimouski, une petite ville québécoise sur le bord du fleuve Saint-Laurent, devant laquelle s’étend une bande de 40 kilomètres de large. Je me demandais ce qui se trouvait là, à l’endroit où l’eau et le ciel se rencontrent… […]
Officier de l’Ordre du Canada, Chevalier de l’Ordre national du Québec et de la Légion d’honneur française, médaille d’or de la Société géographique royale du Canada, Bernard Voyer a été reconnu en 2002 comme l’un des 50 plus grands Canadiens des 50 dernières années. En 2003, le Prince du Népal lui remettait la médaille d’honneur des alpinistes ayant gravi l’Everest. Tandis que son héros, Sir Edmund Hillary, honorait sa carrière d’explorateur et son tour du monde et des pôles. L’édition 2022 du Petit Robert illustré mentionne aujourd’hui cet explorateur hors normes.
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