Donner la parole aux anciens, c’est ouvrir un livre. Un gros bouquin épais, qui tient tout à la fois du roman, de la chronique, de la biographie et de la fresque historique. Et à mesure que se déroulent les chapitres, c’est voir la petite histoire se mélanger à la grande, les anecdotes côtoyer les grands faits, le micro et le macro marcher côte à côte.

Aujourd’hui ils frôlent ou tutoient les 100 ans et ils ont tout vu, tout vécu. Les pires conflits armés et les Années folles, l’explosion de l’industrie et la désertification des campagnes, la transition aussi rapide que violente d’une époque à une autre.

Génération postée entre l’ancien et le nouveau monde, témoins et observateurs d’un siècle charnière, ils sont les derniers à pouvoir raconter ce que les plus jeunes ne font qu’imaginer. Et idéaliser. 

Au crépuscule d’une vie longue et bien remplie, ils posent un regard sur le passé, le leur et celui de leur époque. Une analyse sans concession ni complaisance, pas plus qu’ils n’en ont d’ailleurs, pour la société d’aujourd’hui. […]