Focus

Culture urbaine

Chacun son parkour

Reportage de Beata Peresson-Borkowska
Photographies Amélie Sammarcelli

Face à un mur, nous cherchons d’instinct un chemin pour le contourner. Eux se servent de cet obstacle pour dépasser leurs propres limites. Rencontre avec trois « traceurs » ajacciens, adeptes du « parkour », sport urbain qui de la rue se fait un chemin vers les stades olympiques.

«
Sur le sable, on progresse bien plus vite dans la maîtrise de nouveaux mouvements, sans risque de blessures
»

Qui Magazine - Vol.10 - Parkour

D’abord, il court ! Plus sa vitesse d’élan sera élevée, plus facilement il franchira l’obstacle. L’impulsion part des deux pieds en même temps… Alors qu’il pousse sur ses jambes, il jette déjà ses bras vers l’avant. Ça y est, son corps est quasi à l’horizontale ! C’est à ce moment-là qu’avec deux impulsions successives des mains sur l’obstacle, il se propulse vers l’avant, passe les jambes entre les bras et se retrouve debout, prêt à continuer sa course… « Ça, c’était le Double saut de chat », nous explique Luca qui observe avec bienveillance son frère Batiste enchaîner devant l’objectif d’Amélie, notre photographe, quelques figures classiques du parkour.

Les deux frères Palmas-Leonetti nous avaient donné rendez-vous dans le quartier du Trottel, sur le poste de refoulement, aux pieds de la stèle en mémoire d’Emmanuel Arène. Un espace urbain par excellence. Le genre d’endroits devant lequel les Ajacciens passent tous les jours sans jamais s’y arrêter. Cet après-midi, malgré la chaleur étouffante de mi-juillet, les passants ralentissent le pas, certains s’arrêtent même un instant, curieux des acrobaties des trois « traceurs » : Luca, Batiste et Mathéo. […]

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