En Corse, la pierre est partout. Montagne née du regard pétrifiant de Méduse, la gorgone qui en aurait été reine, l’île semble en être entièrement faite. Ses affleurements de roche fraîche font merveille aux yeux de géologues venus du bout du monde, fascinés par leur histoire et les paysages qu’ils composent : tourments couleur feu de nos calanche, chaos vertigineux de nos scale, formes oniriques de nos taffoni, orii et autres lions sculptés par le vent, la pluie, le soleil et les embruns… Cette pierre est celle qui fait aussi la beauté de nos chemins, jalonnés de murs érigés pour marquer les frontières ou protéger. Ceux qui savent regarder voient là les « lettres primitives d’un alphabet géographique » capable de raconter un territoire. Un art de bâtir que Quì ne pouvait non plus manquer dans son exploration d’une Corse minérale qui, depuis la tectonique des plaques ou les croyances mégalithiques de nos ancêtres, jusqu’aux tentatives de l’industrie minière ou à certains spots spéléologiques aujourd’hui bien gardés, n’a pas encore tout dit…